DIRTY LAUNDRY – UN SPECTACLE QUI DÉFIE LES GENRES
La compagnie australienne Briefs Factory présente Dirty Laundry, un spectacle extravagant, mêlant drag, cirque, comédie et burlesque. Du 6 au 16 juillet, dans le cadre du festival MONTRÉAL COMPLÈTEMENT CiRQUE, ils nous plongeront dans un univers scintillant d’audace et d’éclats de rire. Une invitée spéciale, la drag queen québécoise Barbada, animera la foule pour une soirée inoubliable !
Entrevue exclusive avec le directeur et co-fondateur de Briefs Factory, Fez Faanana, et avec Barbada, pendant qu’ils mettaient leurs dernières touches au spectacle.
Fez, en tant que directeur et cofondateur de Briefs Factory, pouvez-vous nous dire comment l’entreprise a été créée ?
L’entreprise a vu le jour en 2008 à Brisbane en Australie, à la suite d’une série de soirées festives. À l’époque, il y avait ces fêtes très créatives, avec des performances et des DJ, et cela nous a donné l’espace créatif pour faire des spectacles. À partir de ces soirées, nous sommes devenus un collectif et, peu de temps après, nous avons commencé à recevoir des invitations pour participer à des festivals, alors nous nous sommes dit qu’il valait mieux répéter et créer quelque chose de substantiel !
Quinze ans plus tard, nous sommes devenus une compagnie de cirque, de théâtre, de drag et de burlesque. À travers les années, je pense que la compagnie a toujours conservé cet esprit de célébration et de fête. Nous sommes neuf artistes avec une grande équipe de techniciennes et de productrices. C’est un changement de rôles : les hommes sont des artistes burlesques et les femmes sont aux commandes !
Comme vous l’avez dit, vos créations mêlent plusieurs formes d’art – cirque, drag, danse, burlesque, musique et comédie. Qu’est-ce qui vous a poussé à introduire le cirque dans le mélange ?
En tant que danseur contemporain, la découverte du cirque a été une révélation pour moi, une forme d’art incroyablement stimulante et risquée. Si l’on parle d’art de la scène, pour moi le cirque est le punk à la table. Je respecte vraiment l’histoire du cirque, même s’il est peut-être plus jeune que ces autres formes d’art.
J’aime la façon dont le cirque, historiquement, a la capacité d’être autonome. Il a une devise familiale : se réunir, voyager ensemble, de monter le chapiteau, aller en ville, vendre les billets, revenir, vendre le pop-corn et finalement faire le spectacle. L’idée même de son fonctionnement me parle, ce n’est pas seulement une troupe de théâtre, c’est une famille et tous les membres s’occupent les uns des autres.
Qu’est-ce qui vous a amené à intégrer Barbada, la célèbre drag queen montréalaise, dans le spectacle ?
Ce que je trouve intéressant, c’est que s’il y a des looks et des talents incroyables dans le spectacle, il y a aussi le contact avec l’audience qui est primordial, aspect que Barbada permet d’amener avec brio. Nous avons travaillé très dur pour réaliser cette saison, et nous voulons être sûrs de toucher le public francophone. C’est la première fois que nous venons au Québec, et nous voulons revenir !
Barbada, quel effet ça fait d’intégrer un spectacle qui roule déjà ?
Je ne mentirai pas, j’étais un peu inquiète au début. J’ai l’habitude de faire mon propre travail, de contacter les artistes et de monter le spectacle. Alors, dans un spectacle aussi élaboré et niché – des artistes drag qui font du burlesque et du cirque – je me demandais un peu de quelle manière j’allais m’y intégrer. En discutant avec Fez je pense que nous avons vraiment trouvé la bonne façon de procéder, de sorte que cela fonctionne avec ma personnalité, sans prendre la place de quelqu’un d’autre. Je pense que nous avons une très bonne connexion !
Comment le spectacle de Barbada a-t-il été créé ?
Barbada : Mon rôle est de créer un lien avec le public. Nous voulons établir une atmosphère joviale qui est typique d’un spectacle de drag. Pour ce faire, nous travaillons actuellement sur diverses interactions – sans pour autant écrire de scénario au complet, car nous voulons laisser suffisamment de place à la créativité et à la spontanéité.
Fez : En fin de compte, je pense que si nous rions et que nous nous amusons, le public sera « contaminé ». Je pense que les gens sentiront tout de suite la connexion. Nous nous amusons, nous rions les uns des autres et nous rions les uns avec les autres.
Vous ne voudrez pas manquer ce spectacle mémorable, festif et coloré !
Présenté du 6 au 16 juillet 2023 au Studio-Cabaret de l’Espace Saint-Denis, dans le cadre du festival MONTRÉAL COMPLÈTEMENT CiRQUE.
18 ans et +
