Plus de résultats...

Generic selectors
Exact matches only
Search in title
Search in content
Post Type Selectors
Entrevue avec Camilla Pessi

Entrevue avec Camilla Pessi

Quelques jours avant leur arrivée à Montréal pour la relâche scolaire, nous avons posé quelques questions à Camilla Pessi, la moitié de Baccalà Compagnia qu’elle forme avec son comparse Simone Fessari. Ils présentent PSS PSS du 6 au 10 mars

article-image
Photo: Andrew Miller

TOHU : D’où vient le titre Pss Pss?
Camilla Pessi : C’est le seul son qui est proféré durant le spectacle. Il est accompagné d’un geste et revient très souvent!

TOHU : Parlez-nous de la genèse du spectacle.
Camilla Pessi : Nous avons commencé par créer en 2005 quatre numéros pour le cabaret, que nous avons joué pendant cinq ans. Puis, nous avons eu envie de revenir au théâtre. Comme nous avons tous deux fréquenté l’École Dimitri, une école de théâtre de mouvement, la formule spectacle nous manquait. Nous avons donc poursuivi la création et développé un spectacle pour la scène, que nous avons présenté un an après au Festival d’Avignon. Ça a si bien fonctionné que nous le présentons en tournée depuis 2011!

TOHU : Décrivez-nous votre processus de création Camilla Pessi :...
Photo: Andrew Miller

TOHU : Décrivez-nous votre processus de création

Camilla Pessi : Le travail est difficile parce qu’on part de rien, sans trame narrative. Nous sommes là, dans un espace vide, et on improvise en utilisant seulement quelques éléments techniques, un trapèze, certaines figures acrobatiques, ce qui fait que nous évoluons dans le noir. C’est un processus très très lent! Quelquefois, des mois de travail donnent 25 secondes au spectacle. Sans compter que le clown sans public, c’est aride! (rires). Quand on commence à voir une structure émerger, on la teste devant public pour vérifier et ajuster des choses. Ça demande une grande tolérance à l’incertitude. Cela dit, c’est une méthode qui fonctionne bien, et notre travail est en constante évolution. À partir d’une base solide, le spectacle s’est bonifié en cours de représentations.

TOHU : Quels sont vos projets futurs?
Camilla Pessi : La première de notre second spectacle Oh Oh vient juste d’avoir lieu en janvier! Nous le présenterons cet été au Festival d’Avignon et espérons qu’il roulera autant que Pss Pss. La création du spectacle s’est échelonnée sur un an et demi, une période très intense parce qu’on y travaillait alors que nous étions en tournée.

TOHU : Pouvez-vous nous en dire davantage sur cette nouvelle création?
Camilla Pessi : Oh Oh n’est pas la suite de Pss Pss, c’en est en quelque sorte une extension. Depuis 2005, et après environ 800 représentations, les personnages de Pss Pss se sont beaucoup développés, ce qui a donné lieu à des situations, des émotions, des échanges qui demandaient à exister dans un autre univers. Il s’agit du même langage clownesque et des mêmes personnages, mais ils ont mûri avec nous! On les retrouvera plus matures, plongés dans de nouvelles aventures.

TOHU : Vous jouez devant des jeunes publics et des publics adultes. Notez-vous une différence?
Camilla Pessi : Notre univers est plus près de celui des adultes, mais le même message est adressé à tous et tout le monde y trouve son compte. Il y a des choses très subtiles que seuls les adultes peuvent saisir, mais les petits trouvent eux aussi leur dimension dans le spectacle. La grande différence de réaction vient de la culture du public. Par exemple, au Japon, le public est très discret, jusqu’au moment où il comprend la mécanique et finit par y répondre, à s’ouvrir. En Chine, le public ne réagit pas aux subtilités, il ne se laisse pas aller, tandis qu’en Allemagne, le public est très généreux, il crie, rit, participe. Ce qui nous demande de la flexibilité. Il nous arrive souvent d’adapter les choses selon l’endroit où on se trouve.

TOHU : Vous êtes déjà venus à Montréal, comment vous y sentez-vous?
Camilla Pessi : C’est notre troisième visite ici (la première s’est faite à l’occasion de MONTRÉAL COMPLÈTEMENT CiRQUE!) et on aime vraiment beaucoup jouer au Canada, il y a une culture du cirque contemporain très accueillante et dans laquelle on se sent bien, très à l’aise.

Propos recueillis par Anne-Marie Desbiens

Pour plus d’informations sur la compagnie, suivez-les: site web, Facebook, Twitter.

article-image
Photo: Andrew Miller

TOHU

Comment nous joindre:
Billetterie: +1 514 376-TOHU (8648)
Sans frais: 1 888 376-TOHU (8648)
Bureaux administratifs: +1 514 374-3522

MONTRÉAL COMPLETÈMENT CiRQUE

Comment nous joindre:
Billetterie: +1 514 376-TOHU (8648)
Sans frais: 1 888 376-TOHU (8648)
Bureaux administratifs: +1 514 374-3522