Roue Cyr vs Roue Allemande
Le cirque a toujours cherché à intégrer les inventions et les innovations les plus notables de toutes les périodes de son histoire, la bicyclette en fit partie également. Très vite intégrée dans le répertoire acrobatique, les artistes ne cesseront de la faire évoluer et complexifier. À cet effet, la roue allemande et la roue Cyr sont sans nul doute les deux innovations les plus emblématiques des dernières décennies, d’origines et surtout d’apparences et de manipulations très différentes. Puisant dans la force même de l’acrobate, ces deux agrès ne cessent d’amener toujours plus loin la notion d’agilité.
La roue Cyr quant à elle, est créée par le québécois Daniel Cyr au début des années 1990. Il présente le fruit de son travail en 2003 au Festival Mondial du Cirque de Demain où la roue Cyr gagne rapidement en notoriété et en visibilité. Elle est depuis devenue une discipline populaire, enseignée dans les écoles préparatoires et supérieures.
Composée de 3 à 5 sections assemblées par des joints d’aluminium ou d’acier, la roue Cyr est un agrès dynamique propulsé par la force de l’acrobate. Les petites roues tournent plus vite et permettent davantage de lâcher prise que les plus grandes, plus fluides et mieux adaptées aux suspensions. La technique ne cesse d’évoluer, continuellement questionnée par ses pratiquants. À la différence de la Roue allemande, la Roue Cyr permet de par sa structure une meilleure fluidité dans les rotations, ce qui accentue le dynamisme de la discipline.
La roue allemande, conçue par Otto Felck à l’aube des années 1920, fût présenté aux Jeux Olympiques de Berlin en 1936 lors du numéro d’ouverture composé de 120 roues en action.1 La roue allemande suscite alors un engouement rapide, notamment dans le monde de la gymnastique où elle motive développement technique, rencontres internationales et compétitions. L’agrès intègre la piste de cirque au début des années 90 et devient une discipline enseignée dans les écoles de cirque.
L’appareil est composé de deux grands cercles métalliques reliés par de petites barres à l’intérieur duquel s’installe l’acrobate et qui par sa propre impulsion s’entraîne soit dans des lignées ou dans des tournoiements tout en exécutant des acrobaties.
Ces deux disciplines sont en constantes évolutions et des engins innovants s’en inspirent comme le zigrolling ou de la topka, ou encore la roue croisée de Jonathan Morin!
Source:
École nationale de cirque
Les Arts du cirque - BNF-Cnac