THE MIRROR – ENTREVUE AVEC DARCY GRANT
The Mirror, la nouvelle création de Gravity & Other Myths correspond à leur spectacle le plus ambitieux sur le plan physique à ce jour. Cette compagnie, déjà applaudie pour le succès de The Pulse lors de MONTRÉAL COMPLÈTEMENT CiRQUE en juillet dernier, promet encore une fois une expérience artistique unique. Créé en 2022, à la demande conjointe de l’Opéra de Sydney et du Chamaleon Theater de Berlin, The Mirror a illuminé les scènes à travers le monde avec plus de 230 représentations.
En plus des huit acrobates de haut calibre, d’un rythme électro-pop, d’un décor contemporain et de la voix enchanteresse de la chanteuse Megan Drury, à quoi peut-on s’attendre ? Cette entrevue exclusive explore les coulisses de ce spectacle avec le metteur en scène Darcy Grant.
En tant qu’acrobate et artiste vieillissant, j’ai toujours été profondément intéressé par les tensions et les différences qui existent entre l’art et le divertissement, par la manière dont le public et les artistes s’apprécient mutuellement et par la valeur que nous accordons à notre moi extérieur par rapport à notre moi intérieur. – Darcy Grant
Vous étiez à Montréal en juillet dernier pour le festival Montréal Complètement Cirque avec The Pulse votre spectacle très acclamé. Où en est la compagnie depuis lors ?
J’ai l’impression que c’était hier et que c’était il y a une éternité ! Nous avons continué à tourner The Pulse en Irlande et en Autriche avant de nous séparer en deux groupes et d’organiser des tournées en France, en Allemagne et en Chine. En ce moment, une équipe se prépare pour une nouvelle œuvre en Australie et The Mirror traverse le Canada en direction de la TOHU ! Nous sommes très occupés.
Racontez-nous un peu plus l’histoire de la création du spectacle. À quoi le miroir fait-il référence ?
En tant qu’acrobate et artiste vieillissant, j’ai toujours été profondément intéressé par les tensions et les différences qui existent entre l’art et le divertissement, par la manière dont le public et les artistes s’apprécient mutuellement et par la valeur que nous accordons à notre moi extérieur par rapport à notre moi intérieur. Notre travail repose sur les intérêts de nos artistes et, au moment de la création, nous nous demandions ce qui nous poussait à faire des œuvres pour que d’autres les voient ou à nous lever tous les matins pour pratiquer notre métier. Pour moi, le miroir fait référence à l’acte de réflexion sur les choses que nous partageons et que nous cachons aux autres.
Qu’y a-t-il de nouveau et d’inusité dans ce spectacle par rapport aux autres œuvres de Gravity and Other Myths ?
En examinant le divertissement dans le processus de création, nous avons fini par nous enfoncer dans un trou sans fin de références à la culture populaire, tant sur le plan musical que chorégraphique, et je pense qu’il s’agit d’une nouvelle étape pour nous. Dans la scène d’ouverture intitulée « Reveal », nous combinons le twerking, Antonio Vivaldi, Porgy and Bess et des éléments de magie traditionnelle. C’est un chaos soigneusement géré.
Avez-vous une anecdote à partager sur le spectacle ou sur sa création ?
Hier soir, la troupe a joué la première à Vancouver et, comme cela arrive souvent dans le monde des tournées internationales, un des avions est arrivé avec un jour de retard. D’une manière ou d’une autre, l’équipe a réussi à construire une version de l’œuvre en un rien de temps avec les éléments manquants et a été récompensée par une ovation enthousiaste. Cette troupe est très spéciale et sa capacité à improviser est exceptionnelle. J’espère que vous les trouverez aussi magnétiques que moi.
Un spectacle à ne pas manquer ! Présenté à la TOHU du 21 février au 3 mars 2024.
Présenté par La Presse, en collaboration avec Air Canada.