Entrevue sur les Coups de coeur
La 4e édition des Coups de cœur sera présenté à la TOHU du 20 février au 2 mars 2019. L’occasion pour nous d’interroger le metteur en scène Anthony Venisse pour en apprendre d’avantage sur les coulisses du spectacle.
– Comment s’articule ton processus de création?
Mon processus de création varie selon le projet. L’angle d’attaque n’est pas toujours le même. Pour les Coups de cœur, je suis d’abord parti de l’envie de jouer avec l’espace. Jouer avec la démesure du lieu tout en donnant la possibilité à l’intime d’exister. Recréer l’ambiance feutrée et chaleureuse des chapiteaux et de l’univers des cabarets. Quelques éléments symboliques comme la piste, le lustre, les miroirs et la gardine, ce rideau rouge d’où entrent et sortent les artistes.
– Comment as-tu ajusté la mise en scène pour harmoniser les différents numéros?
Dans sa forme traditionnelle, l’unité du cabaret est tenue par le maître de cérémonie et par les interventions de l’orchestre tout au long de la soirée. On ne déroge pas à la règle avec notre maître de piste Gloria (Mooky Cornish) et notre homme-orchestre (Quentin Marotine). L’harmonie du spectacle se trouve dans les liens tandis que le contraste et la diversité naissent dans les numéros.
– À quoi peut-on s’attendre du spectacle Coups de cœur de cette année?
J’avais envie de mettre l’emphase sur la magie que suscite le lieu de la TOHU et aussi sur l’émotion que suscite l’art acrobatique. Le spectacle est construit comme un voyage dans les différents univers proposés par les artistes. On joue avec le contraste de l’intimité sur une piste de 20 pieds (au lieu de 40 pieds habituellement) et la démesure de l’espace aérien du plafond de 60 pieds de haut. Le spectacle se veut éclaté autant que le rire devrait être présent avec Gloria notre Maître de cérémonie.
– Quelles sont les défis d’un spectacle comme celui-là?
Ce qui est compliqué dans ce genre d’événement c’est que les artistes arrivent avec des parcours divers et variés. Ils ont l’habitude de jouer dans des univers différents. La difficulté c’est de ramener tout le monde autour d’un thème « le Spiegeltent » mais aussi de lier tout ça avec le Maître de cérémonie. Il y a aussi des contraintes techniques et artistiques qu’il faut prendre en considération.
– Que souhaites-tu à la TOHU pour son 15e anniversaire?
Que la TOHU rayonne de plus en plus au Québec et à l’international. Qu’elle continue son apprentissage envers le public afin qu’il comprenne que le cirque est large et vaste.